L’univers Manga en France !

A travers cet article nous évoquons les raisons qui expliquent la montée de l’univers manga en France, spécialement en matière de figurine manga. La France entend bien rattraper son train de retard concernant sa gamme de figurines de manga disponible sur le territoire Français.

exhibition of works by Takashi Murakami, Garage Museum, January 6, 2018, Russia Moscow

A voir aussi : Comprendre le visionnage image par image avec VLC Player

Est-ce un signe de l’importance croissante de cet art japonais en France et dans le monde ?

Les figurines de manga  sont une œuvre très prenante, fascinante mais très austère, et dont la valeur réelle n’est pas reconnue, ni d’un point de vue artistique, ni d’un point de vue financier. De ce point de vue, c’est un très bon signe. Le manga n’a cessé d’être présent en France au cours des 7-8 dernières années, que ce soit sous la forme des Animes ou Manga en tant que tel. Les auteurs de manga – les mangakas – sont également présents dans les jurys, les conférences… Par ailleurs, les organisateurs de festival se rendent souvent au Japon, afin de rencontrer des auteurs et des éditeurs, et de visiter le musée du manga au cœur de l’ancienne capitale, Kyoto. Le musée a été créé en 2006, et contient environ 300 000 volumes, ont y retrouve princiapalement des figurines sur l’univers One Piece. On espère avoir ce type de musée de figurine bientôt en France.

Les ventes de mangas en France sont-elles aussi solides qu’au Japon ?

Il faut garder à l’esprit qu’au Japon, les mangas paraissent initialement dans des périodiques volumineux et bon marché. ShÅnen Jump, ShÅnen Magazine et ShÅnen Sunday sont les trois hebdomadaires les plus vendus, et appartiennent aux trois plus grands éditeurs. Les histoires sont publiées par chapitre, ce qui explique la longueur des séries. Pour les titres les plus connus en France, comme DBZ, One Piecee et Naruto par exemple, cela comprend 80 à 90 volumes chacun, car de nouvelles séquences apparaissent semaine après semaine, année après année. Ces séquences sont ensuite rassemblées et publiées à nouveau sous forme de livre. C’est ce qui est traduit en France. Les ventes de figurines de manga sont par ailleurs de plus en plus vendu en France, ces dernières années ont a pu remarqués une forte augmentation de ces ventes de statuettes et tout particulièrement sur les figurines de l’univers Demon Slayer.

A découvrir également : Combien prévoir pour louer un garde meuble à Nantes ?

En France, les séries de mangas sont compilées et publiées chaque semaine. Chacun des mangas y sont représentés que ce soit en termes de figurines ou bien des produits dérivés sur l’univers manga.
Au Japon, ces ventes de prépublication sont en déclin, passant de 6-7 millions d’exemplaires hebdomadaires dans les années 1990 à moins de 2 millions aujourd’hui. Il s’agit très probablement de la fin d’un cycle qui a débuté au milieu des années 1960. On constate aujourd’hui une préférence pour le format livre, plus facile à conserver. L’offre est également plus diversifiée, avec par exemple les « visual novels », des romans graphiques aux personnages récurrents qui se déclinent en format papier, vidéo ou interactif, et occupent des allées entières dans les gigantesques librairies. C’est ce qui plaît le plus à la jeunesse japonaise d’aujourd’hui.

L’influence du manga sur la culture populaire française

L’influence du manga sur la culture populaire française est indéniable. Les mangas ne sont plus réservés à une niche de passionnés et touchent un public beaucoup plus large, y compris les enfants et les adolescents qui ont grandi avec ces œuvres.

Certains mangas comme Dragon Ball Z, Sailor Moon ou encore Naruto ont marqué toute une génération et restent aujourd’hui des références dans le paysage audiovisuel français. Leurs adaptations en animé ont connu un succès phénoménal tandis que leur traduction en français a permis d’initier de nombreux jeunes au japonais.

De même, les jeux vidéo inspirés des univers de mangas tels que Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 3 ou encore Dragon Ball Xenoverse viennent compléter cet engouement pour l’univers manga auprès des plus jeunes, mais aussi des adultes fans inconditionnels.

On constate aussi que ce marché attire l’intérêt d’autres acteurs économiques : ainsi, Hachette a lancé la collection ‘Mangakids’ destinée aux lecteurs débutants (6-10 ans) tandis qu’une entreprise française s’est spécialisée dans le cosplay, proposant des costumes pour incarner ses héros préférés lors de conventions dédiées à cet art.

Il faut souligner que cette popularité n’a pas toujours été bien vue par tous car certains considèrent cela comme un effet de mode passager plutôt qu’un véritable intérêt culturel. De même, certains critiques pointent du doigt le contenu violent ou érotique présent dans certaines séries qui peuvent choquer les parents lorsque celles-ci sont visionnées par leurs enfants sans surveillance adéquate.

Si l’univers manga suscite toujours autant d’engouement auprès des jeunes Français, vous devez leur culture populaire. Les œuvres de mangakas sont à la fois lues et regardées en masse tandis que les adaptations inspirées des univers manga sont plébiscitées par une grande partie du public français.

Les adaptations de mangas en films et séries : succès ou échecs ?

Si les œuvres manga ont connu un grand succès en France, il est intéressant de s’attarder sur les adaptations qui ont été réalisées pour le petit ou le grand écran. Si certaines sont très attendues par les fans, d’autres suscitent des craintes.

Effectivement, si l’on prend l’exemple du film Dragon Ball Evolution sorti en 2009, celui-ci a été vivement critiqué par la communauté de fans. Les producteurs avaient pris beaucoup de libertés avec l’univers original créé par Akira Toriyama, ce qui avait déçu une grande partie des amateurs.

À l’inverse, d’autres adaptations telles que Alita Battle Angel (2019) ou encore Death Note (2017) ont reçu un accueil plutôt favorable. Toutefois, on peut regretter la difficulté à retranscrire fidèlement tout le contenu présent dans les mangas originaux lorsqu’il s’agit d’une adaptation cinématographique.

Cela ne décourage pas pour autant certains studios français qui se lancent aussi dans cette aventure. On peut citer comme exemple la série Netflix Lupin III: The First, inspirée du manga Lupin the Third où Arsène Lupin doit récupérer un mystérieux journal contenant tous les secrets de sa famille.

Il faut noter qu’en général, ces adaptations sont souvent destinées avant tout aux fans déjà conquis plutôt qu’à conquérir un nouveau public. Effectivement, cela permet aux producteurs d’être sûrs que leur projet aura une audience garantie.

Si le manga a su s’imposer dans la culture populaire française, il est évident que les adaptations cinématographiques et télévisuelles de ces œuvres ne font pas l’unanimité. Toutefois, il faut saluer la volonté des studios français à vouloir mettre en avant cette culture venue d’ailleurs.